Dalí retourna à l'académie l'année suivante. Il absorbait les influences de divers courants artistiques, depuis l'académisme et le classicisme, jusqu'aux avant-gardes[39]. Elle lui tenait lieu de famille, organisait ses expositions et vendait ses toiles. Certains commentateurs affirment qu'il s'agit de l’œuvre la plus humaine et la plus humble sur le thème de la Crucifixion[178]. À partir de 1949, les Dalí revinrent vivre en Catalogne sous la dictature franquiste et passèrent leurs hivers à Paris, dans une suite de l'hôtel Meurice. Elle porte sur ses trois doigts réunis un immense œuf d'où sort un narcisse[170]. Dalí participa à la réalisation de plusieurs films qui ne purent pas être terminés. Une fois l'accusation de Breton terminée, il lut sa plaidoirie en faisant un striptease[59], affirmant en langage fleuri, qu'il ne faisait que retranscrire ses rêves — particuliers — et que, en conséquence de ses rêves, Breton et lui feraient bientôt l'objet d'une représentation homosexuelle[59]. Je l'adorais. En ce qui concerne ses lithographies avec des papillons, Salvador Dalí découpait des photographies de ces insectes dans des revues, les collait sur une feuille de papier et les faisait recopier par le lithographe Jean Vuillermoz. Il obtint son baccalauréat en 1922. Signé cinq fois par Dalí et dédicacé à Bernard J. Geis, éditeur de Esquire Magazine. En 1940, après la Guerre Civile Espagnole, Salvador Dalí peint le Visage de la guerre. Pendant son séjour new-yorkais, Dalí réalisa plusieurs toiles de fond, décors et costumes pour des ballets[36] : Bacchanale (1939)[164], Labyrinth (1941), Helena (1942), Roméo et Juliette (1942), Café de Cinitas (1943) et Tristan Fou (1944). Après son retour à Cadaqués en 1948, Dalí afficha un monarchisme presque mystique. Ils relèvent les paroles du peintre : « Je n'avais pas l'âme et la fibre historique. Salvador Dalí. Le maître raconta à Marc Lacroix, qui réalisa la photographie : « Quand Elvis Presley est venu me rencontrer dans mon atelier il a tout de suite remarqué que j'étais fasciné par sa chemise country. À cette période, Dalí fait souvent des autoportraits et il se contente de décrire quelques traits bien marqués : les sourcils, les yeux et les pattes. Dans ce film aux allures de faux documentaire, Salvador Dalí raconte l'histoire d'un peuple disparu dont il a retrouvé la trace au cours d'un voyage en « Haute Mongolie ». Discover (and save!) ». Sur le bassin, à droite du pied, figure un étron. Au milieu du paysage désert, sous les éléphants, deux hommes se disputent. Semant la confusion chez les critiques, il laissait aux médias grand public le soin d'analyser ses moustaches et de se concentrer sur quelques-unes de ses toiles, telles le Christ de saint Jean de la Croix[82]. Gala mourut le 10 juin 1982, à 87 ans. Sa première image double fut L'Homme invisible (1929) et il conserva cette approche durant l'essentiel de sa carrière[44]. 1 Dali Boulevard – Saint Petersburg, FL 33701 727 823 2767 – www.TheDali.org. Cette idée est développée par d'autres figures de l'œuvre, comme l'ample paysage ou bien certaines montres à gousset, dévorées par des insectes[54]. ». Picasso resta une référence constante pour Dalí, admiré et rival[36]. C'est, selon Jean-Louis Ferrier, une toile où « un gigantesque corps humain se déchire lui-même, s'écartèle, s'étrangle, grimace de douleur et de folie[176] ». Il aimait aussi s'en servir pour amuser ses amis et ses invités. Il eut la même attitude durant la Seconde Guerre mondiale, fuyant la France en guerre, et en fut très critiqué, par exemple par George Orwell : « À l'approche de la guerre en Europe, il n'eut qu'une préoccupation : trouver un endroit qui ait une bonne cuisine et d'où il puisse rapidement déguerpir en cas de danger[184] », ajoutant dans sa biographie que Dalí était un dessinateur exceptionnel et un bonhomme dégoûtant[184]. C'est une huile sur toile surréaliste de 90 × 119,5 cm conservée à Bruxelles au Musée Royal des Beaux-Arts. Il rédigea également en 1938 une interprétation paranoïaque-critique d'une de ses œuvres de référence, dans Mythe tragique de l'Angélus de Millet, publiée en 1963[ouvrages 5]. Le peintre mourut le 23 janvier 1989 à Figueras, à l'âge de 84 ans. Son tableau, Corpus hypercubus (1954), représente Jésus-Christ crucifié sur le patron d'une telle hyperfigure, où il chercha à créer une synthèse de l'iconographie chrétienne et d'images de désintégrations inspirées par la physique nucléaire[83]. À ces influences, s'ajouta vers 1918, un intérêt pour les peintres « pompiers », tels que Marià Fortuny[115], dont il s'inspira pour réaliser La Bataille de Tétouan (1962)[116]. 1981. Il fut inhumé dans la crypte de son théâtre-musée[111]. Il ajouta qu'au moment de se quitter, « sur le pas de la porte, nous échangeâmes un regard qui disait : “Compris ? L'inconvénient est que pour réussir une telle attitude il faut être soi-même un peu un imbécile, […]. En 1924, toujours inconnu, Salvador Dalí illustra un livre pour la première fois. Dalí réalise dans cette toile une forme de décomposition, de dissection et de recomposition d'un géant en un monstre[175]. Il est composé de plusieurs éléments parfois variables : paupière, cils, le tout reposant sur un nez de profil. Il alternait les techniques traditionnelles et les méthodes contemporaines, parfois dans la même œuvre. Les couleurs sont chaudes, dorées et douces[170]. La Persistance de la mémoire est l'une de ses toiles surréalistes les plus célèbres, le Christ de saint Jean de la Croix est l'une de ses principales toiles à motif religieux. Plus tard, elle se fit plus discrète mais fut toujours présente, jusque dans les toiles chrétiennes — principalement des crucifixions. Avec l'accord du maire, Ramon Guardiola, il choisit les ruines du théâtre de Figueras incendié lors de la guerre civile espagnole, où il avait réalisé sa première exposition en 1914. À la fin de cette année, la première rétrospective de Dalí fut exposée par le Museum of Modern Art[68]. Il représentait, vers la fin des années 1920, ses rêves. ». Métamorphose de Narcisse et Cannibalisme de l'automne font partie des plus célèbres toiles de cette période. « Je naquis double. S'il n'en accepta que certaines[68], elles lui permirent d'amasser une solide fortune[68], qui inspira à Breton l'anagramme féroce « Salvador Dalí — Avida Dollars[68] ». Narcisse tomba amoureux de son reflet mais, ne pouvant se séparer de son corps, il se mit à pleurer. Il illustra Fantastic memories (1945), La Maison sans fenêtre, Le Labyrinthe (1949) et La Limite (1951) de Maurice Sandoz, dont il fit connaissance à New York au début des années 1940. Il se laissa mourir se lamentant d'un « hélas », qu'Écho répéta inlassablement jusqu'à un dernier « adieu » auquel la nymphe répondit également. Il attira immédiatement l'attention à cause de son caractère excentrique de dandy[10]. », « était impressionnant par son regard et son port de tête. Il est probable que chacun des jeunes hommes trouva en l'autre une passion de découverte esthétique correspondant à ses propres désirs[27]. », « épris de son image qu'il aperçoit dans l'onde, il prête un corps à l'ombre vaine qui le captive : en extase devant lui-même, il demeure, le visage immobile comme une statue de marbre de, « on ne trouve à sa place qu'une fleur jaune, couronnée de feuilles blanches au milieu de sa tige, « lorsqu'on le regarde avec insistance, [il] commence [lui] aussi à se fondre dans les rochers rouges et dorés », « l'approche du grand cannibalisme armé de notre histoire, celle de notre guerre civile à venir, « un gigantesque corps humain se déchire lui-même, s'écartèle, s'étrangle, grimace de douleur et de folie, « La structure molle de cette énorme masse de chair dans la guerre civile, je l’ai garnie de haricots bouillis, parce qu’on ne peut s’imaginer avalant toute cette viande insensible sans l’accompagnement même banal de quelque légume mélancolique et farineux, « peut-être à cause d'un proverbe espagnol qui dit, « Dalí est passé de la brillance subversive de sa jeunesse à une vacuité grandissante et à un exhibitionnisme rémunérateur », « Dalí, qui est décédé en 1989 n'a pas encore trouvé sa place dans l'art du, « […] ce qui est le plus aimable, en Dalí, ce sont ses racines et ses antennes. Dalí reçut la visite de Federico García Lorca, en novembre 1925, à Cadaqués[25] puis, cette même année, Dalí réalisa sa première exposition personnelle à Barcelone à la Galerie Dalmau[25], où il présenta Portrait du père de l'artiste et Jeune fille à la fenêtre. En 1929, la présence dans le tableau, Jeu lugubre, d'un homme portant un caleçon maculé fit scandale dans le cercle surréaliste. Il se rendit à l'université dans une Rolls-Royce jaune et noire, remplie de choux-fleurs qu'il distribua en guise d'autographes. L'alphabet amoureux est né de la passion de Dalí pour les arts graphiques et pour sa muse Gala. Ce sera un musée Théâtral. En 1972, alors qu'Elvis Presley lui rendait visite, Dalí fut si impressionné par sa chemise country à motifs brodés et boutons de nacre que le chanteur la lui offrit. Coédition avec La Bibliothèque des arts, Paris. Le personnage devient une main fine et pierreuse qui sort de terre[170]. Le critique d'art Eugenio d'Ors aurait rapporté, dans un journal barcelonais, que Dalí aurait montré au groupe des surréalistes une chromo représentant le Sacré-Cœur, sur lequel était écrit « parfois, je crache par plaisir sur le portrait de ma mère », provoquant l'ire de son père et obligeant Dalí à partir[49]. « À l'âge de six ans, je voulais devenir cuisinière. Il se fascina pour l'ADN et le tesseract, un hypercube en quatre dimensions. Fin 1933, leur marchand d'art Julien Levy exposa 25 œuvres de Dalí à New York[60]. Salvador Dalí, le grand masturbateur, 1929, huile sur toile, 110 x 150 cm, Musée Reina Sofia, Madrid Cette peinture exécutée par l’artiste catalan en 1929 est la représentation la plus dédiée au personnage du « grand masturbateur ». Untitled. Salvador Dalí l'aide par ailleurs à s'installer chambre 9 de l'hôtel La Louisiane situé rue de Seine[100]. Une autre interprétation est faite par Shnyder qui considère la transformation inverse[170]. Ce fut dans cette optique que fut réalisé 1930 le second film, L'Âge d'or. Mon frère, premier essai de moi-même, génie extrême et donc non viable, avait tout de même vécu sept ans avant que les circuits accélérés de son cerveau ne prennent feu[9],[note 2]. En France, Dalí Paris présente la collection comprenant plus d’une quinzaine de sculptures originales, conférant à cette exposition son statut de plus importante collection de France. Pour Robert Descharnes, Dalí se rapprochait avant tout de la tradition monarchiste espagnole qui complétait d'autres aspects de son virage traditionaliste vers le catholicisme romain et la peinture de la Renaissance. Dalí photographe fut la révélation d'une partie majeure et méconnue de la création dalinienne. Les droits de propriété intellectuelle attachés aux œuvres de Salvador Dalí et, par conséquent, aux œuvres reproduites dans ce site web appartiennent à l’État espagnol et sont cédés en exclusivité à la Fondation Gala-Salvador Dalí. Pendant les années 1950, il produisit L'Aventure prodigieuse de la Dentellière et du rhinocéros, réalisé par Robert Descharnes, où s'associaient des images et des objets par la courbe logarithmique et le nombre d'or. Il les réalisa pour la plupart à Cadaqués[10] en s'inspirant du village et de ses scènes de la vie quotidienne[10]. Son œuvre fut désormais remplie d'allusions personnelles, souvent cryptées et oniriques[46],[27], qu'il réutilisa à son gré, comme la figure obsédante du Grand Masturbateur, qu'il utilisa de nombreuses fois en 1929 (Portrait de Paul Éluard et Le Grand Masturbateur). L'originalité de la perspective et l'habileté technique rendirent la toile très célèbre, au point qu'en 1961, un fanatique tenta avec peu de succès de la vandaliser. « fut marqué par trois visites importantes, « sur le pas de la porte, nous échangeâmes un regard qui disait : “Compris ? J'ai passé la nuit à travailler. C'est, semble-t-il, un sentiment intime très réconfortant, « ce n'est qu'à partir de cette virtuosité que quelque chose d'autre, c'est-à-dire l'art, est possible, « des photographies en couleur à la main d'images superfines extra-picturales de l'irrationalité concrète, « où on s'entend à reconnaître que Dalí est devenu surréaliste à part entière, « la paranoïa selon Dalí est aux antipodes de l'hallucination par son caractère actif, « le seul véritable peintre totalement surréaliste, de la même manière qu'on peut dire que, « tant au nombre d'or qu'aux spéculations de la physique moderne, « La chauve-souris, couverte de fourmis frénétiques, râle, la gueule ouverte, découvrant des dents de petite vieille, « Son dos hérissé de piquants se soulevait sur un grouillement inouï de vers frénétiques, « la beauté sera comestible ou ne sera pas, « Le pain a été l'un des thèmes de fétichisme et une des obsessions les plus anciennes de mon œuvre, le premier, celui auquel je suis resté le plus fidèle, « Les montres molles sont comme du fromage, et surtout comme le camembert quand il est tout à fait à point, c’est-à-dire qui a la tendance de commencer à dégouliner. Si, pour beaucoup, Dalí jouait là son rôle de « bouffon de la cour » de Franco, d'autres, comme l'architecte Óscar Tusquets dans son livre Dalí y otros amigos, soulignèrent que l'extrême exagération de ces félicitations envers un dictateur aux portes de la mort devraient être interprétées de façon ironique[191], les provocations permanentes du peintre visant à construire un personnage public surréaliste[191]. À droite figure le double de l'image après transformation. Je l'adorais. Les Trissotin de l'intelligentsia occidentale et les bourgeois à leur suite faisaient la loi, c'est-à-dire l'opinion. Il regretta le manque de formation théorique dispensée à l'Académie des beaux-arts de Madrid[112]. De façon étonnante, une radiographie réalisée au Louvre révèle une zone sombre et rectangulaire, sous la terre, entre les deux personnages[153]. Ce en quoi Dalí, dès ses débuts, excella. Pendant les vacances, le trio jouait au football à Cadaqués. Salvador dali. Le portrait de Dalí par le photographe Man Ray fit la une, en décembre 1936, du magazine Time[64]. L'exhumation s'est déroulée le 20 juillet, dans le musée Dalí de Figueras où le peintre reposait dans une crypte. Le personnage turbulent a parfois fait oublier l'investissement artistique du peintre. Le fond est sombre, voire noir. Salvador Dali (1904-1989) L’art pictural de Dalí fut une sublimation de sa propre vie. C'est par exemple le cas des fourmis, très présentes depuis le Portrait de Paul Éluard (1929). Il reconnut que la peinture de Miró était « faite du même sang[44] » que le sien et subit l'influence de René Magritte, mais acquit vite un premier style propre avec ses toiles, Le miel est plus doux que le sang (1927) et Cenicitas (1928) puis avec l'invention de la méthode paranoïaque-critique. Il s'agissait d'une attraction foraine surréaliste, avec entre autres, une Vénus terrassée par la fièvre de l'amour sur un lit de satin rouge, des sirènes et des girafes. Dalí avait uriné sur la bague d'un stylo et attendu que la corrosion agisse en filmant les effets à distances macro et microscopiques, le tout agrémenté d'un commentaire d'« historien ». Mais le peintre se fit connaître à Paris où il fréquentait autant les dîners mondains que les cercles surréalistes[49]. Durant son deuxième voyage aux États-Unis, la presse et le public firent un accueil triomphal à « Mr Surrealism ». Après ce déménagement, il chercha également la foi catholique et à rapprocher sa peinture du classicisme[71] ce qu'il ne fit effectivement qu'à partir de 1945[71]. « Je pense à la mort, surtout quand je mange des sardines en boîte… ». Mirall, miroir en catalan, du latin mīracŭlum « prodige, fait admirable » (dérivé de mīrus « merveilleux », « surprenant »). En 1960, Dalí commença à travailler sur son théâtre-musée, dans sa ville de Figueras. L'ensemble est vu en contre-plongée[175]. Il resta très attentif à toutes les évolutions de la peinture post-surréaliste, y compris les formes qui en étaient totalement détachées[82]. ». Antennes dirigées vers l'avenir qu'elles hument, prévoient et comprennent avec une foudroyante rapidité. L'histoire est complètement inventée. Il fut transformé dans les années 1970 en musée par le peintre et donna à la ville un nouveau lieu touristique. « […] L'unique différence entre un fou et moi, c'est que moi, je ne suis pas fou[76]… ». Ses personnages furent représentés dans un grand nombre de ses toiles, depuis Monument impérial à la femme-enfant, Gala – Fantaisie utopique (1929) jusqu'à La Gare de Perpignan, en 1965. C'est un groupe de huit hommes et de femmes nus éconduits par Narcisse, qui comporterait, selon Dalí un Hindou, un Catalan, un Allemand, un Russe, un Américain, une Suédoise et une Anglaise[172]. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, il ne revint pas immédiatement en Europe[74]. Le Christ est représenté de façon humaine et simple. L'écriteau de la partie supérieure de la croix est une feuille de papier doublée aux initiales INRI[178]. Pour Robert Descharnes et Gilles Néret, Dalí vécut cette guerre d'Espagne avec incompréhension. Hommage à Raymond Roussel (1966), Masque funèbre de Napoléon pouvant servir de couvercle à un rhinocéros (1970). D'après le récit qu'en fit Conroy Maddox[65], Freud âgé confia à Zweig en cette occasion à propos de Dalí : « Je n'ai jamais vu un spécimen d'Espagnol plus parfait ; quel fanatique ! Jean-Louis Gaillemin relève les paroles du peintre : « La Monarchie absolue, coupole esthétique parfaite de l'âme, homogénéité, unité, continuité biologique héréditaire suprême, tout cela en haut, élevé près de la coupole du ciel. J'aurais pu être guillotiné par les bouts de verre […] ». En 1927, probablement en début d'année[31], Dalí visita Paris pour la première fois, muni de deux lettres de recommandation destinées à Max Jacob et à André Breton[32]. La Corbeille de pain (31,5 × 31,5 cm), (Salvador Dali Museum), est une huile sur bois réalisée en 1926[25]. On retrouve des influences de Rafael Barradas, dont il vit l’œuvre à l’Ateneillo de L’Hospitalet, aussi bien dans les structures géométriques des toiles au fond de l’atelier, que dans le journal même ou dans la définition schématique des traits de l’autoportrait. Le triomphe est représenté par le cheval aux sabots sales et usés ; à sa droite, une femme nue couvrant ses seins offre son corps voluptueux. « Alchimie des peurs et des désirs, La Tentation de saint Antoine opère une subtile synthèse entre la peinture classique et le sens aigu de la spiritualité de son auteur. Dalí montra un réel intérêt pour la photographie à laquelle il donna une place importante dans son œuvre. Cette attitude fit dire à l'expert du surréalisme de Sotheby's, Andrew Strauss : « Dalí a travaillé à la construction de sa popularité à l'échelle mondiale. Ce fut la première œuvre de Dalí exposée hors d'Espagne, lors de l'exposition internationale au Carnegie Institute de Pittsburgh de 1928[167]. Il y exposait que « le surréalisme aura servi au moins pour donner des preuves expérimentales de la totale stérilité des essais pour automatiser [l'art. Sans un mot il a défait les boutons et est reparti torse nu. L'œuf au plat sans le plat revient régulièrement dans son œuvre. Dalí s'inspira d'un dessin mystique de saint Jean de la Croix conservé au Monastère de l'Incarnation d'Ávila, et d'une image qu'il dit avoir rêvé d'un cercle dans un triangle. L'ensemble est soutenu par un pied coupé et morbide et une table de chevet minuscule, tous deux posés entre des haricots bouillis disséminés sur le sol. Enrique réalisa des milliers de photos de Dalí et Gala[165]. La police m'a attrapé très vite et on m'a dit que c'était très dangereux. Ils traduisirent l'évolution spirituelle du peintre, dans un souci constant d'appartenance double, agnostique et catholique apostolique romain[126]. Nombre d'entre elles sont exposées au musée Dalí de Figueras (Athènes brûle !). AUTOPORTRAIT ET EXPLOSION dedicated pour Niki, signed Dalí and dated 1965 (towards lower centre) gouache, pencil and collage on paper 57,4 x 46,5 cm; 22½ x 18¼ in. L'ongle comme l'œuf sont brisés et le groupe est représenté dans un gris cadavérique[171] et pierreux, sur lequel montent des fourmis symboles de putréfaction[171]. Le 6 septembre 2017, la fondation Dalí a dévoilé que les résultats ADN prouvent que l'artiste espagnol n'est pas le père de Pilar Abel. Il effectua son virage vers le classicisme en 1945, sans se couper du reste du monde. Dès les années 1930, Dalí s’essaya à la troisième dimension avec des objets surréalistes. Propos rapportés par Robert Descharnes et Gilles Néret : Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, Académie royale des beaux-arts de San Fernando, Médaille d'or de la Généralité de Catalogne, Grand-croix de l'ordre de Charles III d'Espagne, Grand-croix de l'ordre d'Isabelle la Catholique, La Découverte des Amériques par Christophe Colomb, ministère de l'Éducation, de la Culture et des Sports, Cinquante images abstraites qui, vues de deux yards se changent en trois Lénine déguisé en chinois et de six yards en tête de tigre royal du Bengale, Gala nue regardant la mer qui à 18 mètres laisse apparaître le président Lincoln, Jeune Vierge autosodomisée par les cornes de sa propre chasteté, Objet scatologique à fonctionnement symbolique, Autoportrait mou avec des lardons grillés, Enfant géopolitique observant la naissance de l'homme nouveau, Rêve causé par le vol d'une abeille autour d'une grenade, une seconde avant l'éveil, Grand-croix de l’ordre d’Isabelle la Catholique. Les sauterelles furent très présentes dans ses œuvres des années 1920-1930, et elles furent souvent associées au Grand Masturbateur[134]. Le peintre avait fait du surréalisme un art de vivre. D'après lui, ce voyage « fut marqué par trois visites importantes, Versailles, le musée Grévin et Picasso[31] », que le jeune Dalí admirait profondément[16]. Le mur du fond, appelé « mur Pirelli » était décoré avec de grandes publicités de pneus. La Vénus de Milo fut une référence occasionnelle. Il s'agit sans doute de la première utilisation d'un échinoderme comme artiste pictural. Self Portrait Mona Lisa, 1973 by Salvador Dali Courtesy of www.dalipaintings.com: Phillipe Halsman originally created the photomontage, titled Dalí Mona Lisa, in a collaboration with Dalí in 1954. David LOMAS, pour ses conseils et sa disponibilité. Cette conversion prit notamment la forme de deux toiles, La Madone de Port Lligat (1949) et le Christ de saint Jean de la Croix (1951), qui furent complétées d'illustrations pour La Divine Comédie (1952, aquarelles). Faisant le parallèle avec les théories de Lacan, il conclut que le phénomène paranoïaque est de type pseudo-hallucinatoire[129]. Dalí chercha toute sa vie à se confronter à lui, seul artiste contemporain auquel il reconnaissait un génie au moins égal au sien[117]. Gala Salvador Dalí Gala Salvador Dalí 1942 Extraordinaire document du maître catalan, d’une stupéfiante modernité, réalisant son autoportrait se dédoublant, et évoquant en arrière-plan la silhouette de Federico García Lorca. La notion de « double » fut centrale chez Dalí[125], tant dans sa peinture que dans sa vie[125]. Entre 1969 et 1979, Salvador Dalí réalisa une collection de 44 statues de bronze, tirée à 4 exemplaires : Collection Clot de Dalí. De jeunes artistes, comme Andy Warhol, proclamèrent que Dalí avait une influence importante sur le pop art[87]. Dalí revendiquait une technique très classique, voire hyperréaliste pour certaines périodes, et chercha tout au long de sa carrière à faire de plus en plus preuve d'une réelle virtuosité[122], restant fidèle à la peinture à l'huile pour la quasi-totalité de son œuvre peinte. Dalí commenta lui-même la présence de ces haricots qui justifie le premier titre de l'œuvre : « La structure molle de cette énorme masse de chair dans la guerre civile, je l’ai garnie de haricots bouillis, parce qu’on ne peut s’imaginer avalant toute cette viande insensible sans l’accompagnement même banal de quelque légume mélancolique et farineux[173]. La légende d'une gravure mal interprétée complète le tableau d'un fils en rupture avec sa famille. Ils sont inspirés d'un dessin de Velázquez pour La Reddition de Breda et d'une peinture de Le Nain. Il peignit de nombreux sujets composés de cet appendice. — Compris !”[34],[35] ». Les toiles de cette époque sont marquées par l'onanisme[27] du peintre, qui affirma être resté vierge avant sa rencontre avec Gala[27]. Le film fit scandale dans les milieux intellectuels parisiens[49]. Les expositions de cette époque attirèrent une grande attention, suscitèrent des débats et divisèrent les critiques. L'huile sur toile, Écho nostalgique, aux dimensions de 96,5 × 96,5 cm, a été vendue chez Sotheby's, à Londres, le 2 novembre 2005, pour 2 368 000 $ soient 2 028 665 euros[192].